La fin du numerus clausus :
une solution incomplète à la pénurie de médecins

Un numerus clausus longtemps limitant
Historiquement, le numerus clausus a restreint le nombre d’étudiants en médecine, réduisant progressivement le nombre de praticiens. La suppression de cette restriction en 2020 visait à augmenter le nombre de médecins pour pallier la pénurie. Cependant, il faudra attendre une dizaine d’années avant que les nouveaux diplômés intègrent pleinement le marché du travail.
Des disparités territoriales persistantes
Malgré cette réforme, l’accès aux soins reste inégal. La liberté d’installation des médecins entraîne une forte concentration dans les grandes villes, au détriment des zones rurales. Ces dernières peinent à attirer des professionnels en raison de conditions de travail exigeantes, d’un isolement professionnel et d’un cadre de vie parfois peu adapté aux jeunes médecins.
Des solutions encore insuffisantes
Pour lutter contre la désertification médicale, plusieurs mesures sont mises en place : incitations financières, développement des maisons de santé pluridisciplinaires et recours accru à la télémédecine. Toutefois, ces dispositifs nécessitent une adaptation aux réalités locales pour être réellement efficaces.
Vers une stratégie plus globale
La suppression du numerus clausus constitue un premier pas, mais ne suffira pas à elle seule à résoudre la crise médicale. Une politique plus large est indispensable pour assurer une meilleure répartition des professionnels de santé et garantir un accès équitable aux soins sur l’ensemble du territoire.