Les Médecins exerçant en milieu hospitaliers dépendront dans la majorité des cas du Régime Général de la Sécurité Sociale (régime de base) et de l’IRCANTEC au niveau de leur régime complémentaire.
Certains statuts dépendront directement de la Fonction Publique (Praticiens Hospitalo- Universitaires titulaires)
Si le Médecin hospitalier à une activité libérale en sus, il cotisera en plus à la CARMF en fonction de des revenus libéraux dégagés.
Comme pour leurs confrères libéraux, plusieurs réformes sont venues modifier les règles des prestations retraites des Médecins Hospitaliers :
- Allongement de la durée de cotisation pour le régime de base pour bénéficier d’un taux plein, passée de 150 trimestres à 160 en 2003, puis récemment à 166 trimestres et enfin 172 trimestres pour les générations nées à partir de 1973.
- L’âge légal minimum requis pour partir à la retraite qui est passé de 60 à 62 ans depuis 2010, et celui pour avoir une retraite à taux plein de 65 à 67 ans. Et depuis peu un projet qui repousserait cet âge à 70-72 ans !!!
- Le calcul du régime de base qui était basé auparavant sur les 10 meilleures années, est passé depuis 2008 sur les 25 meilleures années.
- Le principal pourvoyeur de votre future retraite l’IRACANTEC est confronté à une démographie peu favorable ( 2,7 millions d’actifs pour 1,9 millions de retraités) et une durée moyenne de cotisation de 11 ans , alors que pour un praticien hospitalier elles correspond à toute sa carrière.
Fut une époque, bien révolue désormais, ou le praticien hospitalier pouvait espérer une retraite de l’ordre de 70% de ces derniers émoluments … aujourd’hui le taux de remplacement sera plus proche de 50%.
Il faut ajouter en 2014 à un gel des retraites servies, dont celles servies par l’IRCANTEC, et pour ce même régime une augmentation progressive de la valeur d’acquisition du point programmée jusqu’en 2017.
Il est donc impératif pour le Médecin de se pencher le plutôt possible sur sa problématique de sa retraite. Le scénario idéal étant de son préoccuper dés 40 ans, surtout si l’on est déjà propriétaire de sa résidence principale.
Un seul chiffre pour vous persuader que le temps sera votre meilleur allié : Pour vous constituer un capital de 100 000 € à vos 65 ans, en débutant à 30 ans il vous faudra épargner 136 € chaque mois, à 40 ans 226 € par mois et 444 € à vos 50 ans ! (Hypothèse retenue : épargne à 3% net de frais et de prélèvements sociaux, cotisations constantes). Ce capital pourra vous permettre alors de vous constituer des revenus réguliers de près de 3 000 € par an (250 € par mois) tout en préservant votre capital. Il ne faut surtout pas sous estimer son effort d’épargne, et le débuter suffisamment tôt.
Dès que vous serez sur un plan de carrière bien établi et à l’approche de vos 50 ans, il est conseillé de faire votre projection retraite (bilan) par un spécialiste. Certaines réformes à venir changeront quelques données chiffrées d’ici votre retraite mais cela vous permettra d’encadrer de façon assez précise vos futurs besoins et de vous donner les moyens pour répondre à ce type de questions :
- Quelle retraite puis-je espérer à 67 ans ?
- Si je veux l’anticiper (exemple 62 ans) quelles pénalités me seront appliquées
- Quelles réversions pour mon conjoint si je venais à décéder ?
- Quel effort d’épargne moyen pour augmenter mon taux de remplacement ?
- Aurais-je intérêt à racheter des points ou trimestres selon ma situation ?