Le statut de Médecin Hospitalier en perte d’attractivité

Le rapport de la Cour des comptes met en lumière les effets négatifs de la réforme de l’intérim hospitalier, jugée dévoyée. Voici les points clés :

  • Mesures inefficaces et coûteuses :
    La réforme plafonne les rémunérations de l’intérim à environ 1.400 euros brut pour 24 heures, mais favorise l’usage de contrats « de type 2 » offrant plus de flexibilité et des salaires jusqu’à 120.000 euros par an, attirant ainsi des médecins au détriment du statut traditionnel, plafonné à 100.000 euros en fin de carrière.
  • Conséquences sur le système hospitalier :
    L’usage massif de ces contrats déstabilise les équipes, accroît les coûts (147 millions d’euros par an, voire 559 millions avec l’intérim déguisé) et alourdit la pénurie de personnel, avec des milliers de postes vacants et de départs de médecins.
  • Revendications du SNPHARE :
    Le Syndicat national de praticiens hospitaliers appelle à des actions concrètes pour redonner de l’attractivité aux carrières hospitalières, notamment :
    • La réintégration de quatre années d’ancienneté pour certains praticiens.
    • La revalorisation de la rémunération des gardes et heures supplémentaires.
    • Un juste décompte du temps de travail et une harmonisation à 39 heures par semaine.
  • Réponses institutionnelles :
    Le ministère de la Santé prévoit de restreindre les contrats de type 2, en les réservant aux médecins inscrits à l’Ordre depuis au moins cinq ans et aux spécialistes, avec des contrats d’une durée minimale de six mois. La Cour des comptes recommande également la mutualisation des ressources médicales au sein des groupes hospitaliers.

Ce rapport et les propositions du SNPHARE soulignent l’urgence d’une réforme en profondeur pour stabiliser le système hospitalier et améliorer l’attractivité du métier de médecin hospitalier.